E viva la Chiavatura - Le Vidame de Loches
- Le 12/08/2022
- Dans Chroniques
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« E viva la chiavatura » est avant tout un éloge de la beauté plastique, qui attise les sens et affole la raison. Ne devrait-on pas d’ailleurs parler d’Art Plastique, quand il s’agit d’un hommage à Delacroix ?
Le Vidame de Loche est peintre du désir. Le corps est déshabillé, montré nu, sans fausse pudeur. C’est d’une plume fine qu’il trace les fantasmes de l’adolescent, les rêves du voyeur, les films de l’obsédé. Et derrière ses traits, se tapissent des sentiments forts, comme la puissance érotique d’un regard amoureux partagé, la sensation de néant quand le sexe a quitté l’amour.
J’ai beaucoup aimé ce « Je lui appartiens » qui rend la « Soumission véritable » et rappelle la passion unissant Éléa et Païkan dans « La nuit des temps » de Barjavel. J’ai été amusé par ce roi du monde qui s’envole du haut d’un gratte-ciel newyorkais. J’ai trouvé sensuelle « La fermeture Éclair » avant qu’elle devienne fétiche sadomaso.
J’ai apprécié, tout au long de ce recueil, l’amour respectueux du partenaire sexuel, en particulier dans « Le dîner silencieux » qui montre la puissance érotique d’un regard amoureux complice, ou la tendresse sensuelle que peut provoquer une assiette mal lavée.
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